constructeurs: la fin du monopole des pièces détachées?
Publié : 08 oct. 2012, 17:41
hello,
dans 20 minutes, il y a un article très intéressant sur le monopole des pièces détachées... il semblerait que ça veuille bouger et qu en 5 ans, la totalité des pièces de confections des modèles soient disponibles chez les génériques... bon à voir mais si c est ça c'est bien car comme ils s'en sont rendus compte, depuis des années les pièces détachées ne connaissent pas la crise!
extrait:
CONCURRENCE - Dans un avis rendu lundi, l'autorité de la concurrence appelle à libéralisation progressive de la distribution des pièces détachées «visibles» destinées aux réparations...
C’est une petite révolution que l’autorité de la concurrence préconise. Face à la flambée des prix observée depuis le début des années 2000 (+30% selon l’Insee), le régulateur entend libéraliser le principal marché de l’entretien et de la réparation automobile: celui de la distribution aux différents réparateurs des pièces de rechange visibles (ailes, capots, pare-chocs, pare-brise, feux, rétroviseurs...). Un marché aujourd’hui détenu par les seuls constructeurs, au nom de la protection du droit des dessins et modèles et du droit d'auteur.
Un monopole légal qui fait figure d’exception en Europe
«Les constructeurs détiennent de ce fait un véritable monopole légal sur plus de 70% des ventes de pièces, et sont en duopole avec l'équipementier sur les 30% restants. Les réparateurs sont par conséquent tenus de s'approvisionner pour une part importante de leurs besoins auprès des distributeurs du réseau constructeur», explique l’autorité de la concurrence dans son communiqué.
Pour mettre fin à ce monopole tout en ménageant les constructeurs dans un contexte économique difficile, la solution proposée consiste «conserver cette protection pour les pièces visibles dites de "première monte" (destinées à l'assemblage du véhicule neuf)» mais de «lever, de manière progressive et maîtrisée, la restriction pour les pièces de rechange destinées à la réparation» à travers une «clause de réparation». Un système d’ores et déjà en vigueur aux États-Unis et l'Allemagne et adopté en droit par 11 pays de l’UE.
Une libéralisation progressive pour limiter l’impact économique et social
Selon sa proposition de calendrier prévisionnel, seules pièces de vitrage et d’optique seraient concernées la première année (soit 30% du marché), à partir de la 2e année, viendraient s’y ajouter les rétroviseurs et pare-chocs (60-70%) et enfin les pièces de tôlerie pour une libéralisation totale à partir de la 4e ou 5e année.
Dans ces conditions, les pertes d’emploi, principal argument présenté par les constructeurs pour s’opposer à l’ouverture du marché à la concurrence, seraient « très limitées» selon l’autorité de la concurrence et pourraient en outre «être compensées par des créations de postes liées à la fabrication de pièces visibles par les équipementiers, tant pour l'exportation que pour le marché domestique.»
Très en pointe dans la dénonciation du manque du concurrence de ce secteur, l’association de consommateurs UFC Que Chosir a salué lundi dans un communiqué cet avis qui «confirme le caractère sclérosé de ces marchés», tout en appelant à une libéralisation plus rapide, dans un délai qui «n’excède pas trois ans».
Claire Planchard
dans 20 minutes, il y a un article très intéressant sur le monopole des pièces détachées... il semblerait que ça veuille bouger et qu en 5 ans, la totalité des pièces de confections des modèles soient disponibles chez les génériques... bon à voir mais si c est ça c'est bien car comme ils s'en sont rendus compte, depuis des années les pièces détachées ne connaissent pas la crise!
extrait:
CONCURRENCE - Dans un avis rendu lundi, l'autorité de la concurrence appelle à libéralisation progressive de la distribution des pièces détachées «visibles» destinées aux réparations...
C’est une petite révolution que l’autorité de la concurrence préconise. Face à la flambée des prix observée depuis le début des années 2000 (+30% selon l’Insee), le régulateur entend libéraliser le principal marché de l’entretien et de la réparation automobile: celui de la distribution aux différents réparateurs des pièces de rechange visibles (ailes, capots, pare-chocs, pare-brise, feux, rétroviseurs...). Un marché aujourd’hui détenu par les seuls constructeurs, au nom de la protection du droit des dessins et modèles et du droit d'auteur.
Un monopole légal qui fait figure d’exception en Europe
«Les constructeurs détiennent de ce fait un véritable monopole légal sur plus de 70% des ventes de pièces, et sont en duopole avec l'équipementier sur les 30% restants. Les réparateurs sont par conséquent tenus de s'approvisionner pour une part importante de leurs besoins auprès des distributeurs du réseau constructeur», explique l’autorité de la concurrence dans son communiqué.
Pour mettre fin à ce monopole tout en ménageant les constructeurs dans un contexte économique difficile, la solution proposée consiste «conserver cette protection pour les pièces visibles dites de "première monte" (destinées à l'assemblage du véhicule neuf)» mais de «lever, de manière progressive et maîtrisée, la restriction pour les pièces de rechange destinées à la réparation» à travers une «clause de réparation». Un système d’ores et déjà en vigueur aux États-Unis et l'Allemagne et adopté en droit par 11 pays de l’UE.
Une libéralisation progressive pour limiter l’impact économique et social
Selon sa proposition de calendrier prévisionnel, seules pièces de vitrage et d’optique seraient concernées la première année (soit 30% du marché), à partir de la 2e année, viendraient s’y ajouter les rétroviseurs et pare-chocs (60-70%) et enfin les pièces de tôlerie pour une libéralisation totale à partir de la 4e ou 5e année.
Dans ces conditions, les pertes d’emploi, principal argument présenté par les constructeurs pour s’opposer à l’ouverture du marché à la concurrence, seraient « très limitées» selon l’autorité de la concurrence et pourraient en outre «être compensées par des créations de postes liées à la fabrication de pièces visibles par les équipementiers, tant pour l'exportation que pour le marché domestique.»
Très en pointe dans la dénonciation du manque du concurrence de ce secteur, l’association de consommateurs UFC Que Chosir a salué lundi dans un communiqué cet avis qui «confirme le caractère sclérosé de ces marchés», tout en appelant à une libéralisation plus rapide, dans un délai qui «n’excède pas trois ans».
Claire Planchard