[LeJeune6troeniste] Sauvetage de la belle d'outre-Manche
Publié : 09 juin 2024, 10:35
Bonjour à tous,
Je ne ferai décidément de présentation dans l'ordre ! La voiture du jour est ma troisième : il s'agit d'une somptueuse - il faut pour le voir avoir les yeux de l'amour - Jaguar XJ40 de 02/1989, totalisant tout juste 92 607 km au compteur. Cette vénérable dame, Rosalinde-Adelaïde d'Albion, de son petit nom Rosalinde est, en ordre de marche, mue par un six cylindres en ligne cubant 3.6L, allié à une BVA 4 rapports à bonne réputation, qui a étrenné le J-Gate chez Jaguar. Son piètre état et prix bas s'explique par ses 20 ans d'arrêt.
Alors, petite histoire : elle fut achetée en 1989 par un entrepreneur. Ce monsieur était féru de Jaguar : il avait commencé avec un Type E, reprise pour acheter une XJ6 au début des années 70. Ayant roulé avec et rouillé la XJ6, il l'a remisée et l'a remplacée par la mienne, une XJ40 donc, l'héritière censée amener Jaguar dans l'ère moderne. Malheureusement, il est décédé en 1994 ou 1995, j'ai oublié. Sa veuve a conservée les voitures devant l'insistance de ses enfants en bas âge. C'est un de ces enfants qui, le permis passé juste avant 2000, reprend le volant de Rosalinde. J'ignore la date exacte, mais je sais que son arrêt a débuté entre 2001 et 2004, après quelques années de roulage à très grande vitesse (on me dit que régulateur bloqué à 240, c'est un plaisir). Cet arrêt était provoqué par une panne, mais je ne sais toujours pas laquelle. La voiture était parfaite mais les années de stockage au soleil ne furent pas tendres. Après seulement quelques-unes, le pavillon s'est effondré sur l'habitacle. La planche de bord présente deux ou trois craquelures, les boiseries ont besoin d'être refaites, à des degrés différents en fonction de la position. Le cuir est resté quasi parfait : je n'ai trouvé que quelques griffures (chat ?) dans le dossier arrière, très légères. Il y a quatre ans, le vernis a commencé à sauter. Il y a deux ans, la dame propriétaire de la voiture nous a quittée. Ses héritiers ne voulant pas la voir se dégrader plus que ça, m'ont vendu la voiture en échange de la promesse que je la remette en état plutôt qu'en pièces, et que je m'adresse à eux le jour où je voulais vendre, s'il se présente. Et une petite somme bien sûr. Le fils garde la XJ6 pour lui mais ne pense pas pouvoir s'y attaquer avant la retraite (dans le cadre d'une asso qu'il anime, il s'occupe de sa quinzaine de véhicules militaires quand il ne travaille pas, ce qui est rare).
Il m'a aidé à la remorquer jusque chez mon grand-père (2 km environ), au dessus de Grenoble, où elle m'a attendu jusqu'au début de la semaine dernière. En plus des soucis évoqués précédemment, je vais devoir refaire le système de carburant (j'ai commencé, je confirme le besoin), d'allumage (pas d'étincelle, je table sur un PMH qui a sans doute été la cause de l'arrêt), ainsi que le pont arrière. Ce dernier fuit encore copieusement après tant d'années, tout entartré de noir qu'il est. Il y a peu de doute que les roulements de ponts sont morts et ont flingué les joints, c'est typique sur la semi double triangulation bien anglaise présente à l'arrière, cf les vidéos de Smells Like Gasoline. Une fois tournante, il faudra que je vérifie si le pont ronfle vers 110/120. Probablement
En électronique, le TDB (LCD comme sur l'Espace) est cuit, ce qui est bien dommage car je ne bénéficie pas de la fonction autodiag. La radio ne fonctionne pas bien, mais les sièges électriques oui, tout comme les lève-vitres et la majeure partie de l'éclairage. Le compresseur de clim est serré en revanche, donc je vais devoir en trouver un avant de pouvoir tenter une recharge.
Je ne ferai décidément de présentation dans l'ordre ! La voiture du jour est ma troisième : il s'agit d'une somptueuse - il faut pour le voir avoir les yeux de l'amour - Jaguar XJ40 de 02/1989, totalisant tout juste 92 607 km au compteur. Cette vénérable dame, Rosalinde-Adelaïde d'Albion, de son petit nom Rosalinde est, en ordre de marche, mue par un six cylindres en ligne cubant 3.6L, allié à une BVA 4 rapports à bonne réputation, qui a étrenné le J-Gate chez Jaguar. Son piètre état et prix bas s'explique par ses 20 ans d'arrêt.
Alors, petite histoire : elle fut achetée en 1989 par un entrepreneur. Ce monsieur était féru de Jaguar : il avait commencé avec un Type E, reprise pour acheter une XJ6 au début des années 70. Ayant roulé avec et rouillé la XJ6, il l'a remisée et l'a remplacée par la mienne, une XJ40 donc, l'héritière censée amener Jaguar dans l'ère moderne. Malheureusement, il est décédé en 1994 ou 1995, j'ai oublié. Sa veuve a conservée les voitures devant l'insistance de ses enfants en bas âge. C'est un de ces enfants qui, le permis passé juste avant 2000, reprend le volant de Rosalinde. J'ignore la date exacte, mais je sais que son arrêt a débuté entre 2001 et 2004, après quelques années de roulage à très grande vitesse (on me dit que régulateur bloqué à 240, c'est un plaisir). Cet arrêt était provoqué par une panne, mais je ne sais toujours pas laquelle. La voiture était parfaite mais les années de stockage au soleil ne furent pas tendres. Après seulement quelques-unes, le pavillon s'est effondré sur l'habitacle. La planche de bord présente deux ou trois craquelures, les boiseries ont besoin d'être refaites, à des degrés différents en fonction de la position. Le cuir est resté quasi parfait : je n'ai trouvé que quelques griffures (chat ?) dans le dossier arrière, très légères. Il y a quatre ans, le vernis a commencé à sauter. Il y a deux ans, la dame propriétaire de la voiture nous a quittée. Ses héritiers ne voulant pas la voir se dégrader plus que ça, m'ont vendu la voiture en échange de la promesse que je la remette en état plutôt qu'en pièces, et que je m'adresse à eux le jour où je voulais vendre, s'il se présente. Et une petite somme bien sûr. Le fils garde la XJ6 pour lui mais ne pense pas pouvoir s'y attaquer avant la retraite (dans le cadre d'une asso qu'il anime, il s'occupe de sa quinzaine de véhicules militaires quand il ne travaille pas, ce qui est rare).
Il m'a aidé à la remorquer jusque chez mon grand-père (2 km environ), au dessus de Grenoble, où elle m'a attendu jusqu'au début de la semaine dernière. En plus des soucis évoqués précédemment, je vais devoir refaire le système de carburant (j'ai commencé, je confirme le besoin), d'allumage (pas d'étincelle, je table sur un PMH qui a sans doute été la cause de l'arrêt), ainsi que le pont arrière. Ce dernier fuit encore copieusement après tant d'années, tout entartré de noir qu'il est. Il y a peu de doute que les roulements de ponts sont morts et ont flingué les joints, c'est typique sur la semi double triangulation bien anglaise présente à l'arrière, cf les vidéos de Smells Like Gasoline. Une fois tournante, il faudra que je vérifie si le pont ronfle vers 110/120. Probablement
