Bonsoir,
J'ai 3 idées sur le sujet.
Excusez-moi à l'avance, mais ça va être un peu "rasoir"
1) Les contraintes du mot "embarquée" : tout équipement embarqué est sujet à des agressions mécaniques liées à son environnement immédiat (en opposition, la HI-Fi de salon, c'est tranquille bien au chaud

) comme :
- Vibrations en tous genre et en tous sens, d'intensité variable (accélérations, vieillissements, route...)
- Changement environnement extérieur (T°, humidité, gel, froid, canicule, environnement salin, poussières, aspirations...)
Le "travail mécanique" sur l'équipement embarqué (ici électronique) est donc amplifié par les agressions de l'environnement : dilatations, oxydations, secousses, ouvertures de portières à répétition...
Je vous dis pas, les contraintes dans les sous-marins et les avions de chasse !
2) l'Electronique évolue (bus, multiplexage) et est sujette à des imperfections,
-soit d'usinage (mauvais composant, soudure trop fine...),
-soit humaine comme à la programmation (processeur, mémoire, conception de circuit personne n'est parfait...)- voire "erreur de jeunesse" pour de nouveaux systèmes.
Qui ne s'y est jamais repris à plusieurs fois pour résoudre un pb, que ce soit sur un espace III ou dans un autre domaine ?
Bref sur le papier l'électronique c'est une science exacte, mais en plus, pour parvenir au concret il y a industrialisation (qui amène ses pbs de fabrication) et évolutions (qui amènent ses pbs de conception.....le-test-auquel-personne-n'a-pensé-jusqu'à-présent-qui-apporte-la-panne-ah-mais-zut-on-en-a-mis-des-millions-en-circulation !)
3) La fiabilité baisse quand la complexité augmente - le progrès augmente donc statistiquement le nombre de pannes.
Prenons par ex les ascenseurs du début du siècle : moteur électrique à câble, commandes à systeme électro-mécanique (s'il y a un ascensiste, qu'il m'excuse de ne pas parler des autres ascenseurs hydroliques ou à air comprimé..c'est juste pour illustrer mon propos).
A l'époque ça tombait parfois en panne, aujourd'hui c'est parfaitement maitrisé....sauf qu'on a rajouté l'électronique de commande, beaucoup plus complexe, et on a ajouté à toutes les pannes d'ascenseur possibles et connues de l'époque (pannes électriques et électro-mécaniques) on a rajouté, donc, toutes les pannes possibles de l'électronique de commande (c'est aussi de l'embarqué)
Donc comme il y a plus de pannes possibles, ben statistiquement ça tombe plus souvent en panne (comme nos voitures). C'est le prix à payer pour les avantages de confort amenés par l'électronique.
Conclusion économique
Ce que fait le constructeur à mon sens, c'est rechercher pour lui le meilleur optimum économique entre

:
Résolution acceptable des contraintes, niveau de panne acceptable par le client
ET
Coûts de fabrication et de vente, rentabilité
(sans parler de la gestion des usines, des personnels et de la R&D pour toujours proposer de nouvelles voitures !)
Bref je ne pense pas qu'on puisse se passer du progrès (et donc de l'électronique embarquée), mais que tout devient plus long à maîtriser : Un mécanicien d'après-guerre pouvait sans doute embrasser l'ensemble des connaissances mécaniques de son époque pour reconstruire une voiture, en refabriquer toutes les pièces dans son garage.
Aujourd'hui, c'est plus possible (alliages spéciaux, verres courbés de pare-brise, électronique, plastiques divers...)
Pour retrouver sur une voiture moderne (à combustion interne), la fiabilité d'une voiture plus simple d'il y a 50 ans (en termes de statistiques de pannes), il va falloir peut-être encore 20 ans, et encore, sans rajouter de nouvelles technologies.
D'ici là on roulera peut-être tous en espace électrique, ce qui changerait la donne.
Sorry-désolé d'avoir été aussi long, je me suis laissé.....embarqué ! par mes réflexions
BONNE ANNEE A TOUS !
