Comment vas-tu l’ami? On s’ intalle: champagne! J’ai quelque chose à fêter. Mais tradition oblige: un petit morceau musical avant d’ouvrir le premier chapitre de l’aventure «The Atlantic Story»:
Flash-back: Mi janvier, les fêtes de fin d’année terminées (burp!) je me mets en quête d’un Espace. Sans espace dans la maison, je me sens tout nu. On s’y attache à ces bebettes là... Je passe des heures à éplucher le bon coincoin à la recherche du Grâal: un espace 2, pas trop de bornes (moins de 250.000), de préférence un DTV, avec accoudoirs et anti-brouillard. Donc un grand écran pensais-je, ou autre..
En parallèle, je zyeutais les III avec le 2l 16S, en phase 2; mais en second choix. Et là, tu me diras que c’est une drôle de démarche: c’est pas du tout comparable. Pas faux. Toujours est-il que j’ai passé du temps à fouiner, à envoyer des mails, à trier le bon grain de l’ivraie. Entre le III qui paraissait nickel et qui au fil des mails se révèle être une affaire très moyenne (Prix d’achat + réparations= budget dépassé); un autre III qui semblait moins propre, à tarif abordable, et j’apprends ensuite que trois mois auparavant il était en RSV... Bref les galères de la recherche de la licorne. Là, tu remarques que c'est toujours la même histoire: Tu te fais draguer quand tu es casé, et quand tu es célibataire, c'est le désert!
J’en ai eu tellement le blues que j’en suis venu à regarder les 806 HDI, pour te dire à quel point j’avais pas le moral

Et en élargissant mes recherches, au bout de trois semaines, je le vois! Un espace 2, qui semble propre. Deux points négatifs au tableau, sans ça, ce ne serait pas drôle: il affiche 293.000 km, et il se trouve à 1000 bornes de chez moi. J’envoie quand même un mail, auquel je reçois une réponse; au final on s’appelle, et mon intérêt grandit. Tant pis, je ferai le voyage. Après tout...
Mi février: je prends le train. Il est conforme aux photos, vraiment très bien. Un bref essai, je regarde tout ce qui me vient en tête et je ne vois rien de spécial. Seul truc qui m’inquiète: un peu de liquide autour du vase d’expansion. Je questionne le vendeur, la réponse est plausible. Et puis il est propre, j’ai toutes factures d’entretien dans les mains, alors je me jette à l’eau.
Je me perds un peu dans cette région que je ne connais pas, finis par retrouver mon chemin, tout se passe très bien. Je fais le plein, et j’ enquille l’autobahn à rythme tranquille. 110-120, faut faire connaissance. Je fais une pause à une station, tout va bien. Je le regarde encore, il me plaît vraiment beaucoup. Je vérifie à nouveau les niveaux, il manque du liquide de refroidissement. J’aurai juré qu’il en avait à mon départ. Bon, ça fait peut-être quelques temps qu’il n’a pas roulé autant, alors je complète le niveau, mais j’aime pas trop ça. Le liquide n’a pas pu disparaître. Bon encore 850 bornes, je me dis que je vais reprendre la route au même rythme,je m’arrêterai dans 50 km pour vérifier. Un message pour rassurer madame, je repars.
Je fais quoi? 20 Bornes? Fumée blanche, voyant de température qui monte! Je cherche pas, je mets les warning, sers la BAU, coupe le contact, débraye et le laisse en roue libre jusqu’à un renfoncement. C’est qu’il y a du trafic. Je lève le capot, de la vapeur partout, du liquide partout. Il fait nuit, j'ai froid, perdu dans une région que je ne connais pas, et en carafe. Appel d’urgence, la dépanneuse arrive. Tracté jusqu’au garage. J’appelle le vendeur, déballé. Au garage, le couperet tombe: joint de culasse.
Pourtant j’avais vérifié le niveau d’huile, regardé le bouchon d’huile, d’eau: pas de mayonnaise. Pas de fumée, rien. Taxi, hôtel, train pour rentrer. Je suis vert. Dégoûté, j’ai passé une nuit affreuse, cogité. Je me voyais déjà devoir faire les démarches pour expertise, contre expertise, avocat, procès... Je suis en colère, surtout contre moi-même. Je m’exhorte au calme, ne pas réagir à chaud. Laisser du temps pour la réflexion. Chaque chose en son temps, ici je ne peux rien faire. Et l’impératif du travail, donc je rentre chez moi, laissant l’espace au garage.
Fin de l’épisode.