denis54 a écrit :hello
tout est dans le titre
l OMS à classé cancérigènes les fumées d échappement ce jour.....on va peut être enfin voir baisser le parc des gazoleux
vous en pensez quoi?
j imagine déjà les millions de dollars dépensés dans les futures campagnes de pub par les constructeurs automobiles....

Alut
Mais que dit exactement ce rapport

sur quels critères ce sont-ils basés
Certains ont fait des recherches,notamment sur la portée de cette étude.
Publié le 14 juin 2012, à 11h42
Christian Chapelle est directeur des chaines de traction chez PSA Peugeot Citroën.
Après la publication le 12 juin de l’avis du Centre International de Recherche sur le
Cancer (CIRC) sur les particules issus des moteurs Diesel désormais classés parmi
les substances cancérigènes, il revient pour L’Usine Nouvelle sur ce type de
motorisation.
L’Usine Nouvelle – Les particules issues des moteurs Diesel sont-elles
cancérogènes, comme l’affirme l’étude du CIRC ?
Christian Chapelle – Cette étude doit être prise avec prudence. Elle a été réalisée
sur des mineurs de fond entre les années 1967 et 1997, donc dans un milieu confiné,
qui sont face à des équipements Diesel anciens. Si à la base, tous les moteurs à
combustion interne produisent des particules, l’industrie automobile a depuis
longtemps développé les technologies pour traiter les moteurs Diesel. Depuis 1990,
les véhicules sont équipés de catalyseurs d’oxydation. Depuis 2000, PSA a introduit
en première mondiale le filtre à particules (FAP), que la norme Euro 5 a rendu
incontournable depuis 2011 sur tous les véhicules. La qualité des carburants s’est
aussi améliorée. Ainsi, si en 1970, une Peugeot 404 Diesel émettait 1200mg de
particules par km, une 406 HDi de 1998 n’émettait plus que 30mg et nos Diesel Euro
5 sont sous la barre du mg. Il n’y a plus de problème de particules avec les moteurs
Diesel.
L’Usine Nouvelle - En dehors des particules, les scientifiques s’inquiètent des
conséquences des nanoparticules sur la santé, beaucoup plus nocives a priori ?
Christian Chapelle – Il est ici question de la taille des particules. Chez PSA, nous
nous sommes basés sur une étude de l’ADEME qui montre que les particules
comprises entre 10 nanomètres et 100 micromètres sont celles qui s’infiltrent le plus
dans les voies respiratoires. C’est sur ce type de particules que notre FAP est le plus
efficace. Il filtre 99,9% des particules.
L’Usine Nouvelle - Cette étude est-elle dangereuse pour l’industrie automobile ?
Christian Chapelle – Elle nous inquiète, car dans l’industrie automobile française, et
chez PSA en particulier, nous avons un coup d’avance dans le domaine du Diesel.
Nous ne contestons pas la pertinence et l’intérêt de cette étude, nous pensons
qu’elle n’est pas représentative du monde automobile moderne. Et comme elle traite
des moteurs Diesel d’ancienne génération, elle incite plutôt à éliminer les vieux
moteurs et à rajeunir le parc. Le moteur Diesel d’aujourd’hui est une technologie très
propre et particulièrement efficace pour réduire les émissions de CO2 et la
consommation. S’il était interdit, comme le demandent certains, nous nous priverions
d’une arme incroyable pour lutter contre le réchauffement climatique.
Pauline Ducamp
Concernant la "mort" du diesel...
"Non, le diesel n’est pas encore mort "
Avec le sens de la mesure qui les caractérise, mes confrères ont titré il y a quelques
mois sur la disparition du moteur diesel. Ils pronostiquent la fin du bloc mazout, sous
les coups de boutoir des normes Euro 6 et des zones à faible émission (Low
Emission Zones ou ZAPA pour la France) en centre-ville, sans parler des projets de
taxation pour réduire l’écart avec l’essence. L’affaire est entendue et le diesel va
céder la place à l’essence et à l’hybride. Le problème, c’est que ce n’est pas tout à
fait l’avis des constructeurs européens et de leurs fournisseurs. Ils vont d’ailleurs
s’employer à démontrer le contraire dans le cadre du congrès diesel, organisé par
la SIA* à Rouen, à partir d’aujourd’hui et jusqu’à demain. Pour l’anecdote, on pourra
y voir la DS5 Hybrid4 (pas la version présidentielle bien sûr), un clin d’oeil à la voiture
officielle du nouveau pensionnaire de l’Elysée, qui se trouve être natif de la région.
Mais, si le congrès se déroule à Rouen, c’est pour une toute autre raison. La région
est très impliquée dans le secteur automobile (avec une présence forte de Renault)
et abrite par exemple le pôle du Madrillet, très centré sur les développements
moteurs, notamment dans le diesel. Par ailleurs, ce coin de Normandie est aussi la
patrie du pôle de compétitivité Mov’eo. Pendant ces deux jours, les meilleurs experts
vont passer en revue les nouveautés en matière d’injection (types d’injecteurs,
pressions plus élevées, injections multiples), de combustion et de post traitement.
Le futur du diesel va rimer avec la catalyse SCR, un mode de post traitement qui permet
d’éliminer les oxydes d’azote, grâce à un additif (urée). Le procédé va certes
augmenter le coût des moteurs diesel (500 € environ et sûrement pas 2000 € comme
on a pu le lire), ce qui risque de rendre les moteurs diesel moins compétitifs sur les
petits véhicules. Mais, personne ne pronostique pour autant d’effondrement des parts
de marché.
Dans le cadre d’une table ronde, qui réunit ce soir des dirigeants de PSA Peugeot
Citroën, Renault, Ford, Bosch, Continental et Delphi – et que j’ai l’honneur d’animer –
les représentants de l’industrie auront justement à coeur de défendre le diesel. Ils
pensent que ce type de motorisation a encore du potentiel pour les 10 à 15 ans à
venir. Il est encore possible de gagner en rendement et sur les émissions polluantes,
tout en réduisant le bruit et les vibrations. Le diesel devrait toutefois s’électrifier de
plus en plus, avec des systèmes comme le Stop & Start (ou d’autres comme le volant
d’inertie), voire le full hybrid. C’est une bonne nouvelle pour PSA, qui a déjà vendu
en France 2000 voitures équipées de sa technologie Hybrid4, et sans doute un
passage obligé pour Renault qui reconnaît ne pas négliger cette option pour le futur.
Laurent Meillaud
"Renault croit à l’hybride avec moteur essence ou diesel"
Jacques Prost, Directeur de l’Ingénierie Mécanique de Renault, était l’un des
intervenants à l’ouverture de la Conférence internationale Diesel Powertrain
organisée les 5 et 6 juin dernier à Rouen par la SIA.
Sans surprise, il a confirmé que le moteur diesel restera un acteur majeur pour la
propulsion de la voiture de demain en raison de ses faibles émissions de CO2 et de
sa très bonne viabilité économique pour une production en grand volume. Le
rendement du diesel a encore progressé, par exemple un Scénic 1.6 dCi 130 a
abaissé de 31 grammes par km ses rejets de CO2 par rapport au Scénic 1.9 dCi 130.
Les principaux gains sont apportés par le downsizing (8 g), le stop-start (7,5 g),
l’EGR basse pression et la combustion (5 g) ou l’allongement des rapports de
transmission (4,5 g).
Le point critique reste la pollution mais les normes Euro 5 et future Euro 6 limitent
drastiquement les émissions de particules et de NOx. Renault est prêt pour
l’application de l’Euro 6 (version b) qui entrera en vigueur en septembre 2014 mais
un éventuel Euro 6c encore en discussions pour septembre 2017 marquera une
nouvelle évolution que les motoristes doivent dès maintenant prendre en compte. Il
est ainsi possible que cette norme n’utilise plus le cycle de mesure actuel NEDC
mais le WLTP (Worldwide harmonized Light duty Tests Procedures). Ce cycle devrait
être plus proche d’une utilisation actuelle de la voiture dans une majorité de pays,
notamment avec de plus grandes variations de vitesse. En conséquence, la mesure
risque d’être plus énergivore et plus contraignante sur la consommation, le CO2 et
les gaz polluants.
Enfin, Renault estime que les développements du moteur thermique vont encore
réduire de 5 à 10% les émissions de CO2 d’ici à 2017. Les axes de développement
portent sur la suralimentation, la combustion, les réductions de friction ou la gestion
thermique. Une hybridation légère de 10 kW/60 volts apportera jusqu’à 10% de gain.
Il a aussi été annoncé que la combinaison des moteurs essence et diesel avec une
propulsion électrique est absolument nécessaire. Cependant, si la version mildhybride
est réaliste, le modèle full hybride est trop onéreux pour les marchés de
Renault.
Yvonnick Gazeau
http://www.sia.fr/images/images/Image/E ... presse.pdf
Et sur le site de l'OMG
"En mars 2012, l’Institut national du Cancer des Etats-Unis a déclaré qu’une forte exposition aux gaz d'échappement des moteurs Diesel augmentait le risque de décès par cancer du poumon, sur la base d’une étude des mineurs de fond aux Etats-Unis."
http://www.iarc.fr/fr/media-centre/pr/2 ... r213_F.pdf