Lieux et monuments
La ville intra-muros recèle de nombreux sites, édifices, monuments de toutes époques, qui possèdent une réelle valeur patrimoniale et des caractéristiques architecturales singulières. Maubeuge compte 8 sites classés monuments historiques.
Patrimoine militaire
Les fortifications de Vauban
En 1678, la signature du traité de Nimègue met fin à la guerre des Provinces-Unies. Ce traité permet à la France de se pourvoir d’une frontière fortifiée au nord de son territoire. Cette ligne de fortifications est quasi identique à notre frontière actuelle avec la Belgique (de Dunkerque à Givet).
À Maubeuge, l’enceinte médiévale est presque inexistante. Vauban a donc carte blanche pour dessiner son nouveau concept de fortification. L’ensemble imaginé pour Maubeuge est composé d’une ligne de remparts d’une hauteur d’une dizaine de mètres flanquée de sept bastions à orillons. Pour clore l’espace entre deux bastions, une ceinture de demi-lunes est ajoutée (entièrement cernée de fossés). La construction de cet ensemble dura de 1679 à 1685 et fut effectuée par environ 8 000 à 10 000 hommes.
Au nord, sur la place Vauban, s’adosse contre la muraille la porte de Mons, ouvrage en pierre de taille surmonté de combles à la Mansart. Construite en 1682 avec des matériaux d’origine locale (brique, pierre bleue et grès) pour mettre en avant la puissance de Louis XIV, c’est la seule rescapée des portes de l’enceinte. Elle s’ouvre depuis trois arcades vers un parcours ludique au cœur des fortifications.
Elle rejoint par une voie étroite et pavée le pont dormant formé de huit voûtes en pierre de taille franchissant un large fossé verdoyant.
Patrimoine religieux
Quelques rares édifices religieux provenant des siècles passés ont traversé le temps, malgré les destructions dues aux guerres, le vieillissement du bâti, les disparitions accidentelles ou volontaires. Certains bâtiments du monastère de Sainte Aldegonde sont encore visibles à l'heure actuelle.
Patrimoine civil
Jusqu’aux destructions de mai 1940, le centre-ville se présentait comme une ville de type hennuyer : toits pentus, fenêtres étroites, rues de faible largeur pavées, immeubles serrés et enchevêtrés formant des îlots et places à la géométrie quelconque. Quelques îlots furent épargnés ou reconstruits sur leur propre base, pour s’associer et s’intégrer dans le plan rationnel de la ville reconstruite établi par André Lurçat.