Toponymie
La forme originelle du nom de la ville d'Oran, Wahran, est un toponyme berbère. Étymologiquement, il s'agit du génitif, autrement appelé complément du nom, dont la marque, ici, est le préfixe w, du nom ahr (sing.), ahran (plur.), qui signifie lion. Une des formes attestées, Ouadaharan, indiquerait une construction « Ouad + Aharan » (Rivière des lions).
Les derniers lions de cette côte méditerranéenne furent chassés dans la montagne voisine d'Oran dénommée « montagne des Lions », également connue sous les termes « Djebel Kar », le massif des amas de pierres. Le nom français « montagne des lions » laisse penser que des lions y vivaient encore au début du XIXe siècle. Plusieurs épisodes de chasse ont été rapportés, tant par les Espagnols au XVIe siècle que par les Français jusque dans les années 1840. Les derniers évènements liés à des lions près d'Oran datent de 1939.
Paysage urbain
Si le quartier historique mêle les architectures islamique, espagnole et française, le plateau de Karguentah, avec ses immeubles hausmaniens et son front de mer inspiré de celui de Nice est représentatif de l'architecture française.
L’aspect urbain de la ville d’Oran est le témoin des passages de cultures allant des Espagnols, aux Ottomans et aux Français. Toutes ces identités se retrouvent dans la configuration de la ville et plus particulièrement dans les sections historiquement affiliées au passage d’une domination.
Édifices religieux
Dans une ville où la cohabitation des religions a longtemps été la norme, Oran compte des édifices dédiés au culte pour les trois religions abrahamiques. Des trois mosquées historiques de la ville, deux sont situées dans le vieux quartier Sidi El Houari. La mosquée du Pacha a été construite en 1797 sous le règne du bey Mohamed el Kebir sur ordre de pacha Baba Hassane, et la mosquée Sidi el Houari en 1799. Quant à la mosquée du Bey, qui fut construite en 1793, hors de la ville, sur le plateau de Karguentah.
Les deux principaux lieux de cultes chrétiens sont la cathédrale et la Chapelle Santa Cruz. La cathédrale d'Oran de style romano-byzantin, fut édifiée de 1904 à 1913. Son grand orgue Cavaillé-Coll-Mutin fut inauguré le 3 février 1918.
La chapelle de Santa Cruz fut construite en 1850 en contrebas du fort de Santa Cruz, après l'épidémie de choléra de 1849 qui avait fait plusieurs centaines de victimes. Elle est dédiée à la Vierge (Notre-Dame du Salut).
Il est à noter que la cathédrale fut transformée en bibliothèque en 1983.
En 1975 la synagogue devient la mosquée Abdellah ibn Salam du nom d'un riche juif médinois converti à l'Islam.
Enfin les offices à la chapelle Santa Cruz sont anecdotiques.
Actuellement, la seule ville centre compte plus de cent mosquées et un grand nombre de salles de prière.
Autres lieux notables
Hôtel de ville
Un théâtre, situé sur la place de l'Hôtel de Ville
Fortifications
Oran abrite la plus grande concentration de forts militaires d'Afrique. Les fortifications qui entourent Oran se répartissent en deux groupes, celles qui dominent le ravin à l'Est, dont les principales étaient les châteaux de Saint-Philippe, Saint-André et Rosalcazar et celles de l'Ouest, bâties sur le pic de l'Aïdour, les châteaux de Santa-Cruz et de Saint-Grégoire.
