Les modes automatiques existent souvent aussi... mais tu es propriétaire de Citroëns hydrauliques, tu conviendras je pense, qu'aucun ressort/amortisseur traditionnel, aussi piloté soit-il, puisse rivaliser avec le toucher de route offert par un gaz sous pression. Un ordinateur pilote rapidement mais jamais aussi rapidement qu'un piston commandé par une tige agissant sur un fluide incompressible.
Si j'ai bien compris, dans la majorité des cas, un amortisseur piloté est comme un amortisseur traditionnel. Un piston troué se déplace dans un fluide et la taille des trous, clapets, la viscosité du liquide et toutes sortes de facteurs influencent la qualité et la vitesse de l'amortissement, dans un sens ou dans l'autre.
Le système peut être rendu réglable en ajoutant des pièces qui couvrent certains trous du piston pour limiter sa vitesse. Sur moto et certains combinés filetés, il y a une vis de réglage qui actionne les pièces internes. En tournant cette molette, la compression et le rebond sont accélérés ou ralentis à souhait.
Pour rendre le système piloté, il suffit de rajouter un moteur électrique sur la vis et un ordinateur pour la piloter. Le principe est le même, celui d'offrir un réglage, mais ici il est continuel. Comme c'est fait par voie électronique, il est relativement simple de configurer ce petit monde. Une poignée de cartographies automatiques sont prévues par le constructeur, calculées pour adhérer chacune à une propre surface. Et il est aussi simple de proposer un réglage manuel par voie électronique, où l'usager choisit un réglage dans l'interface électronique qui va régler ça à travers le moteur. Toutes les voitures ne le proposent pas, d'autres ne proposent pas de pilotage, mais c'est de l'électronique: configurable à souhait.
Audi ajoute même des particules métalliques dans le fluide hydraulique et pilote tout ceci avec des électro-aimants pour faire agir ces particules terreuses ou non. En bardant de capteurs et en multipliant les essais les constructeurs obtiennent un résultat honorable.
À la fin de l'histoire, il y a une complexité supplémentaire mais le cout pour le constructeur reste bien inférieur au cout du fruit de l'esprit de M. Magès. Les qualités existent, on gagne le réglage progressif et simple, sans outillage, idéal pour une majorité d'utilisateurs. Mais on gagne aussi en complexité, en poids et en cout, tout en perdant en fiabilité et simplicité. Comme tout dans la vie, ce n'est ni blanc ni noir, mais gris.
Et sans oublier que je ne sais pas comment Renault a foutu ça sur le V, ce ne sont que mes suppositions par rapport à des connaissances limitées.
